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How I made it ?

23 février 2014

"one million dollar baby..."

Minuit 35, Paris...

Vide. C'est bien le sentiment qui m'anime depuis quelques semaines.Un sentiment qui vous prend aux tripes et qui vous met K.O. Un sentiment qui fait que se lever le matin devient un vrai challenge. On n'arrive à peine à trouver la force d'aller faire les courses ou sa lessive. J'ai l'impression que je me laisse dépasser par tout et que je n'es pas la solution pour me sortir de cette passe. Pourtant, je ne suis pas aussi défaitiste normalement. Est-ce le temps de février qui produit cet effet sur moi ou simplement moi qui n'arrive pas à me motiver ? Peut-être un peu des deux...

En fait, je me décrirais, "sans me vanter", comme une battante. Une femme qui aime vivre et qui n'est certainement pas la plus à plaindre dans ce monde. Mais je dirais en toute franchisse que le trait qui me caractérise le plus est cette tendance à considèrer que rien n'est acquis et que le pire pourrait encore venir. Mon crédo " ne jamais rien regretter" car je sais que la vie peut être courte. Et qu'elle peut être vraiment cruelle aussi car d'aussi loin que je me souvienne rien n'a jamais été facile pour moi...(mais laissons ces histoires pour plus tard, pour l'instant il est trop tard et mon moral n'est pas assez solide pour me remémorer tous les combats que j'ai dû mener). Pour l'instant ce qui me préoccupe c'est cette plaie béhante de vide qui ne me lache pas. Une perte de motivation et d'envie qui me pose problème surtout dans mon activité principale, mes études. Ne me lisez pas avec mépris, je sais que beaucoup considère que la vie d'étudiant est une vie idéale et pour être honnête vous n'avez pas tord : vacances et absence de responsabilité (c'est bien ça que "les gens qui "travaillent" retrouveront à dire sur les étudiants ?). En réalité, le tableau n'est vraiment pas aussi beau lorsque l'on prend ses études à coeur et que l'on arrive à un niveau élevé d'étude supérieur. Des heures et des heures de recherches personnelles, un travail qui n'en finit pas (et ce même le soir lorsque l'on rentre à la maison), des nuits blanches à répétition, on vous évalue sans cesse, vos professeurs vous dénigrent parce qu'à la moindre erreur "vous ne savez rien de toute façon" (sympas quand vous avez travaillé d'arrache pied pendant 3 ans), et plus vous avancez dans les études plus vous vous rendez compte que personne ne veut embaucher des jeunes sans expérience donc après 4, 5 ou 6 ans d'études deux solutions soit vous commencez dans des stages à bossez gratis et en dessous de vos qualifications, soit vous vous retrouvez tout simplement au chômage. Eh oui, pour la majorité d'entre nous, pas de travail en or à la sortie de l'école. C'est à s'en demander pourquoi on est allé aussi loin et pourquoi l'on y a mis ses tripes pour toujours repousser ses limites. Si vous voulez vraiment savoir se que pense un étudiant de Master... c'est simple on se demande tous pourquoi on a pas fait un BTS ou une école de commerce comme nos potes de lycée. 

Pas vraiment la vie idéal que s'imaginent certains. Enfin comme on dit l'herbe est toujours plus verte dans le jardin du voisin. 

Mais au final, on a travaillé et on a réussi à les gravir ces marches jusqu'à finallement arriver sur la deuxième marche avant la libération, celle du master 1. Pour ma part j'ai abandonné ma famille et l'homme que j'aime pour tenter ma chance à Paris. Un peu cliché, je sais, mais une fois que vous connaitrez un peu mieux mon histoire vous comprendrez que venir à Paris pour étudier n'a jamais été un choix pour moi. C'est plutôt un passage obligé, une opportunité qui ne se refuse pas. 

Donc me voilà, j'ai été accepté en Master 1 de droit international des affaires à la prestigieuse Ecole de droit de la Sorbonne, l'une des écoles les plus prisées en France pour faire ses études de droit (je dirais que c'est un genre de Columbia à la française pour tous ceux qui ne connaissent pas vraiment cet univers). Enfin, ça c'est pour tous ceux qui n'ont jamais étudié à la Sorbonne. La réalité m'a fait tomber de très haut, des SDF qui quittent les parvis de l'université vers 8 ou 9 heures, une administration qui, disons le franchement, comporte des incapables et des faignants. N'allez pas leur demander de travailler ils vous trouveront toujours une excuse pour refuser. Il faut dire que leurs semaines sont arrasantes: du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 16h. Pas besoin de vraiment en dire en plus le tableau est dressé sur cet aspect de l'université. Mais encore tout cela pourrait passez si seulement l'on trouvait de la pédagogie quelque part. Mais ici le but est de casser les étudiants au sens propre du terme. J'ai toujours travaillé dur, peu dormi et eu des notes très prometteuses dans la matière, j'ai même décroché des médailles dans mon anciennes universités en étant majore de promos ... et pourtant je n'es jamais autant eu envie de laisser tomber que depuis que je suis à la Sorbonne. On fait, ici de vos rêves des cauchemards. 

Il y a quelques jours les résultats de premier semestre tombent, et ma déception est grande. Comme tous mes potes ma moyenne est de 4 points inférieurs à ce qu'elles avaient été auparavent. Pourtant, j'ai travaillé dur, je me suis levée tous les jours bien avant que le soleil ne se lève et couchée bien après l'avoir vu disparaitre, mais rien à faire pour la première fois je suis confrontée à plus grand que moi... vide, c'est bien le sentiment qui me plaque au sol depuis la découverte de mes médiocres résultats. Et pourtant, pas le temps de rester dans son lit de nouveaux examens sont prévus pour les semaines à venir. J'ai continué à travailler sans vraiment y croire. Comment est-on sensé réagir quand on vous prend ce à quoi vous vous destinez? Est-ce qu'il faut persévérer? Comment et finalement pourquoi ? Pourquoi continuer dans une voie si difficile ? Est-ce que je ne ferais pas mieux de tout laisser tomber et de profiter de la vie plutôt que passer mes jours pencher sur mon bureau à ne voir le soleil que par la vitre ? 

Le doute est partie intégrante de la vie, et c'est normal! Je sais que toutes ces questions ne peuvent trouver leurs fins que dans une seule réponse. Il faut se battre pour arriver à accomplir de grandes choses. Rien n'est jamais acquis. Et comme j'aime à me le rappeler, Nelson Mandela lui-même avait fait cette réflexion à l'assemblée de l'organisation mondiale du commerce en Décembre dernier "Cela semble toujours impossible jusqu’à ce que ce soit fait". Alors oui, il y a des jours où je rêve d'avoir la vie facile de tous mes amis qui n'ont jamais fait d'études supérieures mais ont-il vraiment une vie plus facile ? J'espère seulement avoir la force d'aller jusqu'au bout... 

Aller, "it was nice talking to you" mais maintenant dodo ... une grosse journée m'attend encore demain! 

 

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  • Parce que la vie "goes up and down" et que dans mon esprit on est toujours plus fort ensemble que seul, j'ai décidé d'écrire mon histoire espérant me redonner du courage les jours de pluie et tenir compagnie à tous ceux qui affrontent cette vie ...
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